Traitement du VIH : traitement antirétroviral
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Il évalue la couverture de la thérapie antirétrovirale.
La thérapie antirétrovirale (TARV) a démontré sa capacité à réduire la morbidité et la mortalité chez les personnes vivant avec le VIH, et à réduire la transmission du VIH. Ces dernières années, les règles d’éligibilité pour la thérapie antirétrovirale ont été modifiées à plusieurs reprises. Par ailleurs, les règles nationales ne cadrent pas toujours avec les règles mondiales. C’est pourquoi la couverture de la thérapie antirétrovirale a été mesurée de différentes manières, notamment sur base de règles mondiales, nationales ou les deux. Lorsque ces règles sont modifiées pour inclure un plus grand nombre de personnes vivant avec le VIH, la couverture mesurée pour le pays considéré diminue. Le nombre de personnes sous thérapie antirétrovirale sera présenté par rapport au nombre total de personnes vivant avec le VIH, afin d’éviter des valeurs multiples pour la couverture de la thérapie antirétrovirale. L’estimation de cette couverture calculée avec pour dénominateur l’ensemble des personnes vivant avec le VIH est similaire à celle obtenue avec pour dénominateur l’ensemble des personnes éligibles pour une thérapie antirétrovirale (conformément aux règles 2013 en la matière). Approximativement 85 % des personnes vivant avec le VIH sont éligibles pour une thérapie antirétrovirale en vertu des critères 2013 de l’OMS.
Nombre d’adultes et d’enfants actuellement sous thérapie antirétrovirale conformément au protocole national de traitement (ou aux normes de l’OMS) au terme de la période analysée
Estimation du nombre d’adultes et d’enfants vivant avec le VIH
Les critères d’éligibilité pour une TARV varient selon les pays. Afin de permettre les comparaisons entre pays pour cet indicateur, les rapports nationaux doivent présenter la couverture de la thérapie antirétrovirale pour les adultes et les enfants en pourcentage de l’ensemble des personnes vivant avec le VIH
Numérateur / dénominateur
Remarque:
Bien que la couverture soit calculée par rapport au nombre total des personnes vivant avec le VIH, il est également demandé de fournir le nombre des personnes éligibles pour une thérapie antirétrovirale en vertu de vos critères nationaux.
Les données doivent être recueillies de manière continue à l’échelon des établissements de santé. Les données doivent être agrégées périodiquement. Les rapports annuels doivent utiliser les données les plus récentes dont on dispose pour une année complète.
Pour le numérateur : dossiers couvrant les traitements antirétroviraux au sein des établissements, et formulaires des études de prévalence. Pour le dénominateur : modèles d’estimation couvrant le VIH
Fréquence de mesure:
Les données doivent être recueillies de manière continue à l’échelon des établissements de santé. Les données doivent être agrégées périodiquement, de préférence tous les mois ou tous les trimestres. Les rapports annuels doivent utiliser les données les plus récentes dont on dispose pour un mois ou un trimestre.
Ventilation :
■ Sexe
■ Âge (moins de 15 ans, 15 et plus, 15-49, < 1 an, 1-4 ans, 5-9, 10-14, 15-19, 20-24, 25-49, 50+)
■ Public / privé
■ Personnes ayant entamé un traitement antirétroviral au cours de la dernière année étudiée (cet indicateur devrait être disponible à partir des mêmes sources que celles utilisées pour le nombre total des personnes sous traitement antirétroviral)
Veuillez transmettre les données infranationales en les ventilant par zones administratives. La fiche de saisie des données est dotée d'une zone séparée réservée à ces données. Vous pouvez également transmettre, à l'aide de l'outil de téléchargement, la version numérisée de tout rapport connexe disponible.
Continuously
Age group: < (less than) 15 years, > (greater than) 15 years, < (less than) 1 year, 1 year - 4 years, 5 years - 14 years
Gender: Female, Male
Le numérateur peut être déterminé en comptant le nombre d’adultes et d’enfants ayant suivi une thérapie antirétrovirale au terme de la période étudiée.
Le numérateur doit être égal à la différence entre le nombre d’adultes et d’enfants ayant déjà entrepris une thérapie antirétrovirale et le nombre de patients qui n’étaient plus sous traitement avant la fin de la période étudiée.
Les patients qui n’étaient plus sous traitement avant la fin de la période étudiée, c’est-à-dire ceux exclus du numérateur, comprennent les patients décédés, ceux qui ont arrêté le traitement et ceux dont le suivi a été interrompu.
Lors de leur visite médicale, certains patients emportent des antirétroviraux pour les mois suivants. Ces médicaments peuvent donc correspondre à un traitement effectivement suivi pendant les derniers mois de la période étudiée sans qu’aucune visite ne soit enregistrée pour la période. Il importe donc de tenir compte de ce décalage, car ces patients doivent être inclus dans le numérateur.
Les antirétroviraux administrés dans le but de prévenir la transmission mère-enfant et pour la prophylaxie postexposition ne sont pas inclus dans cet indicateur. Par contre, les femmes enceintes séropositives au VIH qui suivent une thérapie antirétrovirale à vie y sont incluses.
Le nombre d’adultes et d’enfants actuellement sous thérapie antirétrovirale peut être obtenu via les données recueillies dans les registres de traitement par antirétroviraux des hôpitaux ou via les systèmes de gestion des approvisionnements en médicaments. Ces données sont ensuite collationnées et transférées dans les différents rapports de prévalence mensuels ou trimestriels pour être ensuite agrégées dans les totaux nationaux.
Les patients sous thérapie antirétrovirale des secteurs privé ou public doivent tous être inclus dans le numérateur, pour autant que des données les concernant soient disponibles.
Le dénominateur est établi en estimant le nombre de personnes vivant avec le VIH. Au cours des années précédentes, l’ONUSIDA et l’OMS ont évalué le pourcentage des personnes éligibles sur base du nombre des personnes éligibles conformément aux critères de l’OMS. En 2014, ce calcul est modifié pour inclure toutes les personnes vivant avec le VIH. Ceci ne revient pas à dire que toutes les personnes vivant avec le VIH devraient recevoir une thérapie antirétrovirale. Il s’agit simplement d’une mesure plus simple qui ne variera pas au fil du temps et permettra d’obtenir une évaluation cohérente de la couverture permettant d’effectuer des comparaisons mondiales et nationales.
Les estimations du dénominateur reposent le plus souvent sur les dernières données fournies par les enquêtes de surveillance sentinelle à l’aide d’un modèle d’estimation de la prévalence du VIH tel que Spectrum. Pour de plus amples informations sur les estimations relatives au VIH et l’utilisation de Spectrum, veuillez vous adresser au Groupe de référence ONUSIDA/OMS sur les estimations, modèles et projections.15
L’indicateur permet de suivre l’évolution de la couverture, mais ne cherche pas à distinguer les différentes formes de thérapie antirétrovirale ni à mesurer le coût, la qualité, l’efficacité ou le respect des schémas thérapeutiques. Ceux-ci varieront au sein même d’un pays et d’un pays à l’autre, et sont susceptibles d’évoluer avec le temps.
Le degré d’utilisation d’une thérapie antirétrovirale dépendra de son coût par rapport aux revenus locaux, des infrastructures existantes pour la prestation des services et de leur qualité, de la disponibilité et de la fréquentation des services de conseil et de dépistage, ainsi que de la perception de l’efficacité et des éventuels effets secondaires du traitement.
Cet indicateur évalue le nombre de personnes ayant reçu les médicaments et non le nombre de personnes ayant pris ces médicaments ; il n’évalue donc pas le respect du traitement.